
J’ai eu la chance de participer à de nombreux salons au fil des années. J’en ai vu des dizaines : des événements grand public, des salons high-tech, des rendez-vous dédiés aux forces de l’ordre ou encore aux élus locaux, comme les maires de France. Et s’il y a bien un point commun à tous ces rassemblements, c’est l’atmosphère unique qui s’en dégage : des moments conviviaux, des surprises inattendues… et plusieurs kilomètres parcourus dans la journée !
Mais cette fois, tout a été différent.
Grâce à la société Wisper, j’ai eu l’opportunité de vivre l’expérience depuis l’autre côté du stand. Cette position, souvent invisible pour les visiteurs, est pourtant intense et enrichissante. C’est celle où l’on attend, où l’on observe, où l’on espère croiser un regard curieux, capter une question, entamer une conversation, échanger une carte de visite… ou tout simplement partager un sourire.
Et parfois, des rires.
Ce salon a été pour moi une expérience exceptionnelle. Un savant mélange entre le commerce moderne de la tech et l’ambiance chaleureuse d’un vide-grenier de village. Un lieu où les gens prennent le temps de s’arrêter, de discuter, de rire, de découvrir… et d’écouter.
Et dans ces instants suspendus, chaque seconde compte.
Vous attendez 10, 15 minutes, parfois plus. Puis une personne s’approche et vous lance cette phrase tant attendue :
« Et vous, vous faites quoi ici ? »
Et là, tout démarre. Le chrono s’enclenche. 3, 4 minutes, pas plus, pour expliquer clairement ce que vous faites, pourquoi vous êtes là, et surtout ce que cela peut lui apporter. C’est le fameux elevator pitch. En un éclair, vous vous retrouvez sur scène, sous les projecteurs, les yeux de votre interlocuteur pour seuls juges. Il faut choisir les bons mots, adapter son langage, deviner à qui l’on parle, sans être trop technique ni trop vague. Donner juste assez pour susciter une première question, puis une deuxième… et peut-être une vraie connexion.
Apprendre, tester, se tromper… et progresser
Ce qui est formidable dans ce rôle, surtout quand on débute (et c’est mon cas), c’est la liberté d’apprendre. On a le droit à l’erreur. On a le droit de bafouiller, d’oublier un argument important, de ne pas toujours être au top. Et ce n’est pas grave. Chaque échange devient une micro-leçon, chaque visiteur une chance de faire mieux.
Une scène à taille humaine… ou gigantesque
Passer trois jours dans un salon, c’est aussi observer les coulisses. La logistique incroyable qui se cache derrière chaque stand. Certains exposants ont une simple table, un panneau, et surtout une équipe motivée et souriante. D’autres, parfois juste en face, investissent des milliers d’euros dans une mise en scène spectaculaire : showroom, projecteurs, sonorisation, scènes animées… La définition même du show-business.
L’autre facette du salon : quand tout n’est pas rose
Participer à un salon, c’est aussi faire face à des moments un peu moins agréables. Si la majorité des visiteurs que j’ai croisés ont vu dans cet événement une parenthèse bienvenue, un moment pour sortir du quotidien, s’inspirer, apprendre, découvrir des solutions nouvelles, il y a aussi une minorité d’échanges plus délicats.
J’ai été surpris, parfois, par certaines attitudes. Des visiteurs froids, distants, voire abrupts. Certains viennent avec une posture très fermée, presque sur la défensive. D’autres cherchent délibérément à vous tester, vous couper la parole, ou affirmer leur expertise dans votre domaine… avant même de savoir ce que vous proposez. Et puis, il y a ceux qui ne prennent même pas le temps d’un simple bonjour, ou quittent la conversation sans attendre la fin de votre réponse.
Ces situations restent rares, mais elles font partie de l’expérience. Elles questionnent, parfois déstabilisent un peu, mais elles font aussi grandir.
Elles rappellent qu’un salon, c’est une diversité de profils, d’attentes, et de comportements. Et qu’en tant qu’exposant, il faut savoir composer avec.
Après le salon : l’heure du bilan
Pour les visiteurs, une fois le salon terminé, c’est souvent le retour à la routine. Mais pour les exposants, une autre phase commence : celle du suivi.
On fait le point sur les contacts pris, on envoie les mails de remerciement, on relance les discussions engagées, cette fois dans un cadre plus calme, plus propice à l’échange en profondeur. On réfléchit aussi au retour sur investissement, car j’ai découvert à quel point un stand peut représenter un véritable engagement pour une entreprise : quelques milliers, parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros selon l’emplacement, la visibilité, les ressources mobilisées.
C’est une réflexion à part entière : évaluer ce que l’on retire de l’expérience, en termes de visibilité, de rencontres, de leads qualifiés, et se projeter pour la suite.
En conclusion
Être exposant, c’est bien plus que présenter un produit. C’est interagir, raconter, écouter, parfois douter, souvent s’adapter… mais toujours apprendre.
Ce salon m’a conforté dans une conviction profonde : le contact humain, l’échange direct, la confrontation d’idées sont au cœur de ce qui fait avancer les individus, les projets… et les civilisations.
C’est dans cet environnement foisonnant que j’ai retrouvé ce goût du lien, ce besoin sincère d’être au contact des autres. Prendre la parole, oser la conversation, accepter l’imprévu — avec cette légère montée d’adrénaline propre à chaque échange — fait désormais partie de ce que je recherche dans mon parcours professionnel.
Car si l’on maîtrise souvent ce que l’on souhaite dire, on ne sait jamais ce que l’autre va nous apporter. Et c’est précisément là que commence la richesse du dialogue.
Merci à Wisper pour cette immersion, et à tous ceux qui ont pris un instant pour écouter ce que nous avions à dire.