Quand j’ai commencé à travailler dans l’IT, j’avais une idée claire en tête : piloter des projets, collaborer avec des équipes, mettre en place des infrastructures solides, développer des applications utiles, et surtout, appliquer tout ce que j’avais appris, aussi bien sur les bancs de l’école que sur le terrain.
J’avais cette énergie, cette envie farouche de faire bouger les choses, de construire, de contribuer. Mais très vite, la réalité m’a rattrapé.
Diriger un projet, ce n’est pas simplement dérouler un plan bien ficelé. C’est, avant tout, identifier et lever des freins. Et des freins, il y en a à tous les niveaux. Le budget, bien sûr. La peur du changement, trop souvent. Le manque de compétences, parfois. Et puis, il y a les résistances humaines : ceux qui traînent les pieds, et ceux qui auraient préféré être à votre place. Sans oublier les imprévus, les aléas. La motivation, qui fluctue — la vôtre, celle des autres. Les jeux politiques, les revirements de priorités managériales.
Aujourd’hui, à 36 ans, je m’interroge : pourquoi mes priorités, que je crois pourtant pleines de bon sens, ne sont-elles pas partagées ?
Je parle ici d’environnement, d’inclusion, de solidarité. Je parle d’assurer la continuité de notre nation face aux défis géopolitiques. Je parle aussi d’efficacité, de lutte contre les gaspillages, de sobriété. Autant de sujets qui, pour moi, devraient être au cœur de nos choix collectifs.
Mais dans un monde où l’urgence prime parfois sur l’essentiel, il faut apprendre à naviguer, à s’adapter, à convaincre sans s’épuiser. Ce journal, c’est peut-être un premier pas pour partager mes réflexions, mes doutes, mes espoirs.
Parce qu’après tout, chaque projet, aussi complexe soit-il, commence par une intention. Et la mienne reste intacte.